MA LIBERTÉ
EST TON REGARD
DEFORMANT
PREMIÈRE 23 MAI / SUMMERBLUT FESTIVAL COLOGNE
Direction artistique et chorégraphie : Céline Bellut
Co-création et performance : Danijel Sesar
Vidéo : Thalia Killer
Conception graphique et vidéo : Maxim Diehl
Coproduit par Cie EGG
Coproduit par le festival Summerblut
Ce projet s'inscrit dans le cadre du programme « artistes en expérimentations » du CN D LYON.
Ce projet a été réalisé avec le soutien de FREIRAUM, un espace de collaboration conceptuelle et de travail pour les arts, et avec le soutien du programme de résidence Tanzatelier 0.10 dans le Quartier am Hafen.
Sortie de résidence | Freiraum , Düsseldorf | 23 août 2025
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Sortie de résidence | CN D Lyon , Lyon | 9 janvier 2026
PREMIÈRE | Festival Summerblut | 23 mai 2026
Festival Summerblut | 24 mai 2026
D'autres dates à venir

RECRÉATION DU SOLO JA EST BI EST BI EST BI
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Créé entre 2017 et 2020, le solo de Céline Bellut interroge la norme, la productivité et la virtuosité imposées aux corps par le néolibéralisme. Aujourd’hui transmis à Danijel Sesar, le projet se réécrit à travers son histoire personnelle, ses luttes politiques et son héritage culturel. Inspirée par le punk contestataire de l’ex-Yougoslavie des années 90, la performance célèbre la fragilité, la fatigue et l’erreur comme des actes de résistance. Elle propose une redéfinition radicale de la virtuosité, affranchie des normes validistes, et rend hommage à la mémoire occultée de la dissolution de la Yougoslavie.
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Le travail devient alors une méditation sur les corps et leur capacité à résister aux forces de contrôle en assumant le chaos, l’instabilité et l’imperfection. L’installation s’ancre dans l’héritage culturel des pionniers du punk tout en questionnant frontalement les exigences politiques et esthétiques contemporaines, offrant une critique explicite du néolibéralisme et de sa logique de surproduction. Elle dénonce la manière dont le capitalisme transforme les corps en dispositifs standardisés et rentables, sacrifiant leurs singularités et leurs fragilités au profit de l’efficacité. En tissant un pont entre formes anciennes et actuelles de résistance, la pièce invite à repenser la valeur des corps en dehors des impératifs de performance et d’exploitation.

La forme finale combine un travail de performance chorégraphique avec un usage important de la vidéo et de techniques d’intelligence artificielle génératives. Ce dispositif ouvre une réflexion sur l’inclusivité et la normativité des représentations corporelles dans les espaces numériques et virtuels. L’utilisation de la vidéo-projection et de la répétition joue ici un rôle central : dévoiler un problème sociétal profond. Nos sociétés ont façonné un idéal tacite du corps « neutre » — blanc, masculin, cisgenre, valide, jeune et conforme aux standards esthétiques dominants.
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Ce solo cherche à renverser et déconstruire cette notion en plaçant Danijel au cœur de la comparaison, non pas face à un modèle extérieur, mais face à lui-même. Par la superposition des images projetées et de la performance en direct, le public est invité à observer les multiples possibilités d’un même corps, affranchi de tout idéal imposé. Chaque répétition devient ici son propre point de référence, son propre standard, ouvrant un espace où la singularité fait résistance.